Emergé aux États-Unis durant les années 70, le jeu de rôle traverse l’Atlantique une dizaine d’années plus tard. Il gagne alors une certaine notoriété auprès d’un public restreint et plutôt étudiant qui lui consacre régulièrement une pratique régulière. D’abord entretenu dans l’ombre, il fera ensuite l’objet de grandes évolutions techniques, pratiques et culturels. A la faveur des progrès de l’informatique et des nouvelles technologies, ce domaine ludique fédérera aussi de nouvelles générations de passionnés.
Qu’est-ce qu’un jeu de rôle ?
Pour le définir simplement, un jeu de rôle est un jeu de société coopératif où les participants incarnent des personnages. Cette interprétation a pour but de créer une fiction collective reliée à une histoire et un environnement donné. C’est pourquoi il est souvent dit que ce jeu est le parfait mélange entre conte, théâtre et jeu de société. Il est plus immersif qu’un jeu de société, plus interactif qu’un conte et plus dynamique aussi qu’un moment de lecture. Quand il se joue autour d’une table ou sur un ordinateur, il n’a pas recours à des artifices telles que des déguisements. L’imagination est au pouvoir.
Pour la petite histoire, le premier jeu de rôle a été créé par Gary Gygax, aux États-Unis en 1974. Intitulé Donjons et Dragons, son œuvre devient rapidement un grand succès. Il est même aperçu au petit écran dans le célèbre film E.T de Spielberg. Par contre, en France, le décollage du jeu est un peu retardé. Ce n’est que dans les années 80 que la plupart des maisons d’éditions décide de traduire et de publier des jeux de rôle.
Un phénomène de société
Pour jouer à un jeu de rôle, le principe est simple. Tous les joueurs (les rôlistes) interprètent des personnages dans un monde fictif et ils sont géré par une sorte d’arbitre : le maître de jeu. Ce dernier a un statut particulier qui lui offre l’étoffe de meneur et de narrateur. Les mécanismes de simulations constituent l’ensemble des règles qui définissent chaque personnage avec leurs points forts et points faibles. Pour résumer, ils englobent toutes les règles du jeu.
Dans leur histoire, les jeux de rôles ont évolué d’un petit groupe de passionnés, pour devenir un véritable phénomène culturel. Au début, ils furent d’abord pratiqués par un public de niche. On les a même souvent marginalisée en faisant de ses pratiquants un public d’introvertis qui trouvaient ou cherchaient une échappatoire dans la peau d’un personnage. D’ailleurs, dans les années 90, le lien entre jeu de rôle, satanisme et suicide fut hypothétiquement établi par une bardée d’imbéciles moralistes. Que ce soit aux États-Unis ou en France, ce jeu de société est accusé d’avoir une mauvaise influence sur les jeunes. On prend, pour exemple, quelques excentriques en y voyant les signes du dérèglement inévitable auquel peuvent conduire tout ces excès d’imagination. Cette mauvaise réputation va finir par s’adoucir et s’estomper dans le début du 21e siècle. Avant cela, la pratique sociale devenant jeu solitaire avec les jeux vidéos on reportera les dangers encourus sur les jeux vidéos en général.
Un nouveau regard sur les jeux de rôle
À partir du nouveau millénaire, le développement d’internet constitue une renaissance pour ce secteur ludique. Les jeux de rôle indépendants font leur apparition et tous les amateurs peuvent échanger et discuter librement de leur passion. Des associations et des groupements d’amateurs poussent un peu de partout et agissent pour étendre leur réseau.
Additionnellement, les nouvelles technologies ont permis de jouer à des jeux de rôle même en étant à distance. Par conséquent, ces derniers ont atteint un public plus large et plus varié. Ils se font connaître dans plusieurs pays, notamment grâce au célèbre Loup-garou et font l’objet de grands tournois. Les rolistes des 80’s ont trouvé chez leur descendants de nombreux et dignes représentants.